En voici un premier extrait.
La forteresse Hwaseong a été construite à la fin du XVIIIe siècle, sous le règne du roi Jeongjo, pour y placer les restes de son père, le prince royal Jangheon mais aussi pour des raisons politiques et défensives. La réalisation a été confiée au savant Jeong Yakyong qui a mis en application les dernières découvertes scientifiques. Il a étudié la topographie du lieu pour en tirer le plus d’atouts possibles afin de créer une forteresse qui remplirait à la fois des fonctions militaires, politiques et commerciales.
Constituée d’un rempart de 5,74 km de long, elle compte quatre grandes portes à ses quatre points cardinaux et deux bâtisses au-dessus de la rivière Suwoncheon. Elle abrite aussi plusieurs structures défensives, comme des tours de guet, des portes secrètes, des bastions, etc. Plusieurs parties, très endommagées ou détruites pendant l’occupation japonaise, ont été restaurées en suivant les plans d’époque pour préserver l’authenticité des monuments.
Source : forteresse de Hwaseong, liste de l'UNESCO
Descendre du bus, traverser des rues, rejoindre la muraille, commencer l’ascension, s’arrêter en chemin. Prendre le temps de se retourner et contempler. |
La forteresse de Hwaseong m’évoque surtout une longue muraille à parcourir, ponctuée de portes, de monuments, d’espaces verts : une promenade rythmée et singulière.
Le jour où j’ai fait le tour complet de la forteresse, j’ai choisi comme départ l’imposante porte Paldamun : seul point détaché de sa muraille, cerné de voitures, nous sommes encore dans l’agitation de la ville. J’ai quitté ce brouhaha en partant vers l’ouest pour gravir Paldasan en suivant la muraille.
Au sommet, une vue du quartier, de la ville et des montagnes au loin. Nous pouvons voir une partie du palais et ses cours intérieures, repérer la muraille qui entoure le quartier et découvrir ainsi le chemin à parcourir. En redescendant de la montagne, la hauteur de la muraille continue de nous offrir une perspective sur la ville actuelle, ses ruelles d’un côté et ses grandes avenues de l’autre, tout en nous gardant immergés dans son passé lointain au contact de son architecture, ses pierres et ses bâtiments peints.
Après avoir franchi les portes de Hwaseomun et de Janganmun apparaît une « porte d’eau » : Hwahongmun, audessus de la rivière Suwoncheon. Un endroit pour se poser, se reposer, où le regard peut suivre le cours d’eau et croiser quelques grues, hérons et nombreux poissons. Un peu plus loin, le pavillon de Banghwasuryujeong surplombe un étang.
Banghwasuryuyjeong et Changryongmun. La muraille et ses jardins. Des oiseaux et des cerf-volants. |
La muraille traverse ensuite de longues étendues vertes, fleuries ou boisées, les
couchers de soleil y sont magnifiques. Le tour n’est pas fini, il y a encore toute une
série de monuments, le poste d’observation des entraînements militaires de l’époque,
une archerie, et surtout... un grand espace dégagé, idéal pour les cerfs-volants. Enfin,
nous repassons au-dessus de la rivière et revenons à Paldamun et son marché : retour
au plein cœur de l’animation de la ville.
(... la suite dans un prochain post ;) )
©Zoé Constans
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